Moshi 3. Visite du refuge Kilimandjaro Animal Crew

Jour 3 .

Nous commençons a développer de la corne sous les fesses. Sans blagues, sur les chemins, nous faisons régulièrement des sauts, tout en retombant « délicatement » sur la selle… aujourd’hui, nous avons rendez vous à Makoa Farm. C’est un centre refuge pour animaux blessés et en danger. Nous devrions voir des zèbres, éléphants, autruches…. L’accès au centre est réservé aux membres payant une adhésion de 21 euros par personnes. Un prix plus que raisonnable pour soutenir une ONG dont le but est de sauver les animaux et les réintroduire dans la nature.

Nous nous arrêtons à l’Union café au centre de Moshi pour boire un VRAI café. Voici un grand paradoxe: la Tanzanie est producteur de café, mais la majorité de la population boit du café instantané. Beurk. Nous sautons sur l’occasion pour découvrir l’expresso tanzanien au prix d’un café français…. Un délice.

Nous prenons des chemins de traverse pour éviter la route principale, où la limitation de vitesse est indicative…d’ailleurs le compteur de vitesse de la moto est cassé. Dans les faits, il y a des contrôles de vitesse mais cela ne semble pas avoir un effet marqué sur le comportement des fous du volant.

La piste est boueuse suite à la grosse pluie du matin. Nous descendons régulièrement pour laisser Fred se dépatouiller avec les glissades.

Fred aide une voiture à se sortir du bourbier pendant que Charlotte observe un troupeau de vaches passant juste devant nous, guidé par un massaï. 

Nous arrivons à Makoa Farm en début d’après midi où nous sommes accueillit chaleureusement, avec un jus d’hibiscus maison. Miam miam. L’endroit est agréable sous les arbres, au calme, nous nous sentons bien.

A 14h la visite commence. Nous découvrons un endroit paisible où les animaux vivent sans stress, dans la tranquillité et pour la plupart en liberté lorsque c’est possible. Le guépard au milieu des lapins… je ne vous fais pas un dessin 🙂

Chouette, âne, Marabu, Pélican… c’est fantastique de s’approcher tout proche d’eux. On sent une puissante sérénité se dégager de ce lieu où les animaux se sentent en sécurité et épanouis. C’est exceptionnel. Ce serait un lieu idéal pour des retraites yoga.

L’objectif principal de Makoa Farm est de soigner les animaux qui arrivent au centre et de les réintroduire dans la nature, mais hélas, cela n’est pas toujours possible. Il faut donc éviter de les toucher même si c’est très tentant, comme Félix (un Céphalophe de Gray) qui vient nous lécher les jambes.

Charlotte se fait lécher la mains par un hérisson. C’est son souvenir le plus marquant de cette journée, la douceur du ventre d’un hérisson, posé sur sa main.

Nous rencontrons un bébé éléphant de quelques semaines. Sa trompe est comme une main agile qui sent et touche à la fois. Cet animal est extraordinaire. On parle souvent des enfants orchidée pour évoquer l’hypersensibilité, mais nous pourrions les appeler les enfants éléphants. Ces animaux sont malins et hautement sensibles. Il tête durant 3 ans et reste avec leur mère 12 ans.

Charlotte était aux anges.

Nous rencontrons un guépard qui ronronne comme un gros chat, juste séparé de nous par un grillage.

Il a été recueilli après une blessure à la pâte l’empochant de chasser et de se nourrir. Le guépard est un sprinteur, il court très vite mais pas longtemps. C’est qui fait sa force pour capturer ses proies. En captivité, il n’a pas pu « s’entrainer » et a développé des problèmes aux épaules. Il est peu probable qu’il puisse retrouver son environnement naturel. Il mange une chèvre par semaine.

Les chouettes, ces animaux si beaux et paisibles, apportent le mauvais oeil selon les croyances locales, elles sont donc tuées par peur.

En Tanzanie, des peuples traditionnels vivent encore proche des réserves comme celle du Ngorongoro, ce qui provoque de nombreux conflits. Il n’est pas rare que les habitants se vengent à la suite de cultures piétinées ou de têtes bataille tuées. L’association Kilimandjaro Animal Crew oeuvre auprès des enfants et des populations locales en informant sur l’enjeu de protéger la faune exceptionnelle de ces régions tout en maintenant une agriculture et une vie pastorale. Faune sauvage et activités agricoles peuvent être compatibles.

N’oublions pas la situation précaire des villages traditionnels, loin des grandes ville. Les peuples traditionnels comme les massaïs, sont expulsés de leur terre pour agrandir les réserves, représentant une ressource financière importante pour le pays, grâce aux Safaris.

Nous continuons la visite de sanctuaire avec l’observation des zèbres et des éléphants en liberté.

La pluie étant de la partie aujourd’hui, nous devons nous réfugier sous un abri sous peine de se retrouver tremper comme des rats. Le premier bâtiment devant nous ? Celui des zèbres, en tongues, dans leur caca!. Et oui, nous ne sommes pas venue en Tanzanie avec nos bottes, on avait déjà pas le place de prendre une brosse à cheveux, alors… 

Nous avons beaucoup rigolé à patauger dans la crotte de zèbre.

Rencontre avec Tom, une tortue des Seychelles de 200 ans et 350 kg. Sa carapace est tiède, pleine de vie, c’est magique. Il faut faire attention car Tom est très câlin et adore … sauter sur nous. Ça mâchoire est si puissante qu’il pourrait nous couper un doigt.

Nous finissons la journée autour d’un bon chocolat chaud et de gâteau fait maison. Quel délice !  J’avoue que la bonne pâtisserie me manque.

Qu’est ce que Kilimandjaro Animal Crew:

Kilimandjaro Animal Crew est une ONG créée en 2013 et située à Makoa Farm, sur le versant Sud du Kilimandjaro en Tanzanie.

Quelles sont les missions de l’association ?

protéger et sensibiliser.

Protéger: 

“Jusqu’à récemment, la règle en Tanzanie était de laisser les animaux sauvages blessés à la nature et donc à leur propre sort. Aujourd’hui, cependant, de plus en plus d’animaux sauvages sont blessés par l’intervention humaine, par exemple lors de la traversée de routes ou parce que les humains et les animaux doivent soudainement partager le même habitat (conflit homme-faune)

Ces animaux ont droit à un traitement médical en vertu de la loi et nous sommes donc régulièrement appelés par les autorités de la faune sauvage à capturer les animaux et à les traiter.

Si c’est le cas, cela signifie être sur les lieux le plus rapidement possible. Les minutes peuvent faire la différence entre la vie et la mort. Jusqu’à présent, nous n’avons pas de voiture de sauvetage équipée et perdons donc un temps précieux à rassembler l’équipement nécessaire et à charger la voiture.

La sensibilisation:

L’objectif est de sensibiliser les enfants et les jeunes en particulier à leur environnement et de les encourager ainsi à traiter la nature de manière responsable et respectueuse.

Dans notre jardin d’enfants forestier et grâce aux projets scolaires, les enfants et les jeunes ont des occasions impressionnantes et passionnantes de faire l’expérience et d’apprendre la conservation des animaux et de la nature dans la pratique.”

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